Morts au champ d'honneur ou en déportation

 

- Marcel BRINDEJONC DES MOULINAIS : En 1913, un Morane-Saulnier piloté par un garçon de vingt et un ans, attirait l'attention du monde entier : seul à son bord, Marcel Brindejonc dès Moulinais effectuait le 1er circuit des capitales: Paris-Varsovie-Dvinsk-St-Pétersbourg-Revel-Stockholm-Copenhague-La Haye-Paris. Du 10 juin au 2 juillet, couvrant 4 860 km (dont Paris-Varsovie, soit 1 400 km, dans la même journée), survolant huit pays d'Europe et ouvrant, sans que le monde s'en doute à cette époque, la route de l'Europe d'aujourd'hui. Pour la première fois dans l'histoire, cinq ans seulement après que Farman ait effectué sur un avion Voisin le premier vol officiel d'un kilomètre en circuit fermé, et un an avant la guerre de 1914 qui devait tant faire progresser l'aviation.
Marcel Brindejonc des Moulinais s'était fait remarquer en 1912 lors du Circuit d'Anjou, gagné de peu par Garros auquel il ne cessera, dès lors, de disputer la première place. En février 1913, il concourt pour la Coupe Pommery : Paris-Londres-Bruxelles-Paris, seul, sans ravitaillement. En mars : Paris-Madrid, raid effectué dans des conditions atmosphériques particulièrement difficiles et au cours duquel, par suite d'une panne de magnéto, il dut atterrir en pleine montagne. En juin, le 10 juin exactementc, le circuit des capitales qui fut et qui demeure une date très importante dans l'histoire de l'aviation, parce qu'elle devait ouvrir l'ère des grands raids. Désormais, et Brindejonc l'avait fort bien pressenti, l'avion n'est plus uniquement un moyen de locomotion, mais il peut et il doit rendre de grands services à la vie économique.
L'aviation française est alors la première aviation du monde.
Ainsi précurseur, détenteur de la Coupe Pommery, une des plus difficiles, Brindejonc des Moulinais fut également une des figures légendaires de la guerre de 1914. Il devait y disparaître en plein ciel, le 18 août 1916, alors qu'il revenait d'une mission de reconnaissance sur le front de Verdun. Il avait 24 ans et était décoré de la Légion d'honneur, de la croix de guerre, de l'ordre de Ste-Anne de Russie, Wasa de Suède et Danebrog de Danemark.
Il repose au cimetière de Pleurtuit, dans sa Bretagne natale, près de la propriété de famille où il venait se reposer entre ses exploits.

 
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