Le Bureau
Président : Hubert CHALLE
Vice-Président Trésorier : Jean DELEAU
Trésorier Adjoint: Jean-Luc FIORINA
Secrétaire : Jean-Pierre VIALLET
Secrétaire adjointe: Marie-France LUNEAU
Déléguée JEUNESSE: Jessica COLANGELO
Pierre POUYADE
Activités du Groupement
- Réunions trimestrielles.
- Conférences.
- Déjeuner le dernier vendredi du mois au SAINT TEX – Aérodrome civil de CUERS
- Cérémonie du souvenir au monument à la mémoire du Général POUYADE
- Préservation de la mémoire de Max HOLSTE et de son œuvre.
- Attribution du Prix Lino Varnier
- etc…
VA (2S) Christian MARTIN
Le vice-amiral (2e section) Christian Martin est décédé le 29 août 2024.
Né en avril 1942, il entre à l’École navale en 1963. A l’issue de la campagne Jeanne d’Arc, il embarque sur l’escorteur d’escadre La Galissonnière (07.66-01.67) puis entame le cours de pilote à Salon sur Fouga puis à l’École de chasse de Tours (01.68-08.68) sur T-33 et Mystère IV. Il reçoit ses ailes le 26 juillet 1968, brevet n° 5335.
Stagiaire à la 59S pendant un an sur Fouga Zéphyr et Étendard IVM, il se qualifie à l’appontage
sur Étendard IVM en mai 1969 à bord du Foch. Sa première flottille est la 17F à Hyères sur Étendard IVM (08.69-09.71), puis il change de monture et de climat et passe sur Crusader à la 12F à Landivisiau (09.71-09.74). Le départ du Clemenceau pour la mission Saphir 1 (10.74-03.75) à Djibouti amène de nombreux changements d’affectation et le LV Martin est versé en septembre 1974 à la 14F qui embarque sur le Clemenceau.
Il restera cinq ans dans cette flottille et en sera le dernier commandant sur Crusader (03.77-04.79). Il sera de la mission Saphir 2.2 sur le Foch à Djibouti (06.77-12.77). Il est promu capitaine de corvette en octobre 1977.
Après quelques mois à l’état-major de la BAN de Landivisiau, il rallie l’École de guerre et le CSI
(Cours supérieur Interarmées 09.79-02.81). À sa sortie, il rejoint l’EMM/Opérations rue Royale. Il est promu capitaine de frégate en octobre 1981. Il n’y reste que onze mois ayant réussi à convaincre la direction du personnel que les brevetés de l’École de guerre ne devaient pas être exclus du commandement de la 59S. Il commande donc cette grande escadrille hyéroise (01.82-08.83).
Il est instructeur au centre d’entraînement de la Flotte (CEF) à Toulon (08.83-06.85) puis chef opérations à l’état-major ALPA (06.85-06.86).
Commandant du BSL Rhin à Djibouti (06.86-06.87), il revient comme cadre à l’École de guerre puis au CSI (06.87-08.89). Il est promu capitaine de vaisseau en novembre 1987.
Un deuxième commandement de navire lui est attribué sur la frégate antiaérienne Cassard (01.90-09.91). Il retourne à Paris comme auditeur pendant un an au Centre des hautes études militaires (CHEM) puis y devient cadre (08.92-01.94). Il intègre l’état-major interarmées à Creil (01.94-08.95) puis part à Brest comme adjoint opérations du commandant en chef pour l’Atlantique (08.95-11.97). Il est nommé contre-amiral en janvier 1996.
Sa dernière affectation (11.97-06.99) est au cabinet du chef d’état-major de la Marine qui est alors l’amiral Jean-Charles Lefebvre. Il y est promu vice-amiral en janvier 1999 et passe en deuxième section le 1er juillet 1999 après plus de 36 ans de service.
Christian Martin est commandeur de la Légion d’Honneur. Il totalise 312 appontages, 236 sur
Crusader dont 60 de nuit.
Il sera longtemps Président national des DPLV. (Décorés de la Légion d’Honneur au Péril de leur Vie)
Il est entré en 2013 au Groupement Pierre Pouyade.
Commandeur de la LH, MAE, etc
(photos à venir)
Le Colonel Jean Houben nous a quitté.
Pilote à la carrière exceptionnelle, Ami au plus noble sens du terme, nous l’avons accompagné le 22 Mars 2019 pour son dernier décollage.
Vous trouverez bientôt ici sa biographie illustrée.
Adieu Jean…
Lettre ouverte aux empêcheurs de rêver en l’air…
Il est chouette le ciel de ma Provence, lorsqu’ en montée initiale, il peint le pare-brise en bleu, avec le fantôme de l’hélice entre nous.
Il est d’autant plus chouette qu’en place droite, il y a un copain, pilote lui-même ou non, ou un « morpion de carlingue » qui découvre l’aviation de loisir, la « petite » aviation…
Vous m’avez vu venir… aux Vieilles Tiges, on tend la main aux jeunes qui vibrent en entendant un avion, qui lisent Buck Danny et attendent avec impatience la prochaine version du film Topgun… (un amiral commandant l’aéronavale m’a dit un jour: je suis de la génération Topgun, c’est en voyant ce film que j’ai voulu être pilote de l’aéronavale…)
Partager avec ceux qui ne le connaissaient pas jusque là, le plaisir subtil d’évoluer dans les trois dimensions, de regarder la planète comme une énorme carte en relief, ou partager la manœuvre avec un copain pilote qui lui aussi, apprécie la mécanique de la routine qui fait que tout s’enchaîne proprement, avec humilité faire ce que l’on doit faire au moment ou il faut le faire.
Plus tard, au débriefing du bar de l’escadrille, on construira la légende de cette ballade, mais une petite voix nous susurrera: « on était bien la haut… »
Je me souviens d’une publicité, il y a longtemps, dans tous les magazines: sur 2 pages, une magnifique photo d’un tableau de bord de voiture en ronce de noyer, et la légende: cette photo est dédiée à tous les petits garçons qui ont dit un jour: »quand je serai grand, j’aurai une Jaguar ».
J’ai envie de parler des Vieilles Tiges à tous les petits garçons qui ont dit un jour: « quand je serai grand, je serai pilote ». Tous, ici, nous l’avons dit. Tous ici ne le sont pas devenus. Mais là ou on doit aller plus loin, c’est que l’on peut dire aux petits garçons, et aux petites filles, -et çà, c’est pas du politiquement correct, c’est la vraie vérité, les filles, vous aussi, vous pouvez-, on peut et on a le devoir de dire : prenez de l’altitude, décortiquez ce qui vous fait vibrer, et vous allez trouver d’autres voies pour faire partie du sérail.
Bernard Chabbert a remis en vogue le terme d’Aviateur. J’aime bien cette idée : une communauté rassemblée autour d’une technique, d’une science, d’une passion…
Dans l’Armée de l’Air, le plus humble des employés aux écritures, des magasiniers, des cuisiniers, s’appelle « Aviateur ». Ben oui, sans tous ces gens, il n’y aurait pas de pilotes.
Alors, chaque fois qu’un avion fait un tour de piste, il y a des employés aux écritures, des soutiers, sans qui cela ne serait pas arrivé.
Si les Vieilles Tiges permettent à un jeune qui rêve d’être pilote de le devenir ou de découvrir une filière qui fera de lui un Aviateur, on aura gagné.
Et en attendant, je revois le visage heureux de ce jeune handicapé que sa maman a amené cet après-midi à l’Aéroclub car il ne parle que d’avions. Ce gamin ne sera jamais pilote, mais pour sa passion, à la faveur de la balade programmée dès que l’aérologie le permet, ce sera un grand bonheur pour moi de le faire entrer dans la famille des Aviateurs.
Hubert Challe